Sécurité évènement running

Manifestations de running : le défi de la sécurité pour les organisateurs

Pour les organisateurs d’événements sportifs, running ou autre, la sécurité représente une grosse source d’inquiétude. En effet, en cas d’accident, leur responsabilité est directement engagée. Aussi, dans les coulisses, une équipe complète déploie des dispositifs importants pour que tout se déroule dans les meilleures conditions.

Les enjeux d’une sécurité maîtrisée pour les organisateurs d’événements running

Aucune rencontre sportive n’est totalement dépourvue de risques, et les organisateurs doivent s’y préparer en conséquence. S’agissant de courses, les incidents les plus fréquents sont les chutes, les malaises, les conditions météorologiques extrêmes (brouillard, canicule, vague de froid, hygrométrie, orage, grêle, neige, avalanche, rafales qui arrachent des arbres ou renversent des barrières…), mais également les attentats terroristes. Si une plainte est déposée pour dommages corporels, la justice peut conclure à une insuffisance des moyens mis en œuvre pour garantir la sécurité des participants et condamner les organisateurs.

Afin d’éviter une telle issue, avec des conséquences potentiellement très lourdes, il arrive qu’une épreuve soit purement et simplement annulée, ou que l’itinéraire prévu soit raccourci ou modifié. Même si ce type de décision ne sera évidemment pas du goût des coureurs, il est parfois inévitable. Car en plus des participants, il y a tous les intervenants à protéger (membres du staff, bénévoles, prestataires externes, agents des collectivités publiques ou territoriales…), sans oublier les spectateurs, comme l’impose la Réglementation des manifestations running édictée par la Fédération française d’athlétisme.

Pour rappel, la FFA publie annuellement un document de référence à destination des organisateurs de courses à pied hors stade. Différentes thématiques liées à la sécurité y sont abordées : les limites de distances selon les tranches d’âge, la signalétique tout au long du parcours, les postes de secours médicaux, les points de ravitaillement, etc. Un dossier doit être soumis aux entités administratives compétentes afin d’obtenir l’indispensable arrêté municipal ou autorisation préfectorale si plusieurs communes sont traversées. Cet accord est rendu sur la base de l’avis de la Commission départementale des courses running (CDCR).

Les règles basiques de mise en place d’un dispositif sécuritaire pour une course

Le calibrage du dispositif de sécurité et de secours est un exercice complexe qui nécessite de prendre en compte de nombreux facteurs : nombre de participants, itinéraire, points à risques sur le parcours, gestion des routes, météo, etc. Pour le définir, l’organisateur fait appel à des professionnels et aux autorités. Le directeur de course et le responsable de la sécurité coordonnent ainsi la présence et l’action des forces de l’ordre, des secouristes, des médecins urgentistes, des employés de la municipalité, etc. La présence d’un directeur médical est également obligatoire dans les trois cas suivants :

  • plus de 500 concurrents par jour sont attendus ;
  • la durée de la course dépasse les 2 heures ;
  • le type de parcours ;
  • le site de la course se situe à plus de 30 minutes en ambulance de l’hôpital le plus proche dans l’éventualité de l’évacuation d’un coureur blessé en urgence vitale sur des secteurs difficilement accessibles.

Ainsi, les besoins en matière de sécurisation d’un événement de running peuvent varier sensiblement, influant sur le montant des dépenses. En moyenne, elles représentent 10 % du budget global. Cela explique les difficultés rencontrées notamment par les associations pour parvenir à l’équilibre, au contraire de la plupart des grandes entreprises privées, qui disposent de ressources plus importantes pour faire face à l’alourdissement des charges.

Les coureurs ont également leur part de responsabilité pour leur propre sécurité et celle des autres. Le briefing assuré par l’organisateur en amont les renseigne quant à l’équipement à préparer et aux autres précautions à prendre. Plus largement, il est essentiel qu’ils adoptent le bon comportement. Enfin, ils doivent avoir conscience des contraintes et des frais engagés pour organiser une course, souvent payés plusieurs mois avant le jour J, afin de leur permettre de profiter pleinement de la course. Cette compréhension éviterait la contestation du prix du dossard et les polémiques concernant le remboursement des frais d’inscription si des impondérables empêchent la tenue de l’événement.

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  1. […] pacing a initialement été créé pour assurer la sécurité des participants à une course, alors que le nombre de ces derniers explose à l’échelle mondiale, la discipline […]

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