Les conseils d’experts pour maximiser les avantages du pacing en course à pied
La présence d’un pacer, courante sur les épreuves de course à pied de moindre envergure, fait parfois la différence. Le meneur d’allure joue en effet un rôle multiple tout au long du parcours : supporter, entraîneur, nutritionniste, soutien médical et psychologique. Si les avantages de son accompagnement sont indéniables pour beaucoup, ce choix stratégique divise les runners.
Le pacing, une pratique qui divise les coureurs
Le pacing a initialement été créé pour assurer la sécurité des participants à une course, alors que le nombre de ces derniers explose à l’échelle mondiale, la discipline faisant de plus en plus d’adeptes. Des coureurs chevronnés sont ainsi présents pour éviter que les néophytes, notamment, se perdent ou fassent des malaises seuls dans la nature.
- Le pacer rejoint généralement le coureur en milieu de parcours, ou sur la dernière partie de la course.
- Ses encouragements et recommandations apportent un avantage psychologique de taille au coureur fatigué qui peine parfois à garder sa lucidité et sa motivation.
Pour beaucoup, le pacing est un « moyen » d’aider un proche à se dépasser, depuis l’entraînement jusqu’au franchissement de la ligne d’arrivée.
Pour d’autres, cette expérience permet de se familiariser avec une épreuve d’une épreuve avant de s’engager dans la compétition.
D’autres encore souhaitent profiter de l’aventure, des paysages, des moments passés avec un ami ou un conjoint, en sachant qu’elles n’ont pas les capacités de boucler tout le circuit. D’ailleurs, de nombreuses personnes semblent s’épanouir dans cet accompagnement.
À l’inverse, certains préfèrent vivre leur course seuls, sans être perturbés, quitte à réaliser des performances moindres. Ils estiment même que le pacing n’est pas conforme à l’esprit de la course à pied.
Les clés pour devenir un pacer efficace
Dans tous les cas, le pacing est une décision qui ne se prend pas à la légère, et ne s’improvise pas. Des runners aguerris, grands habitués de la pratique, livrent ainsi des recommandations précieuses à l’adresse de chaque paceur, entre autres :
- Il doit identifier clairement ses motivations.
- Il doit connaitre les objectifs du coureur, ses attentes en termes d’accompagnement, et discuter avec lui des différents scénarios à mettre en place, en termes de ravitaillement, de gestion de la chaleur, etc.
- Il doit connaitre sur le bout des doigts le règlement propre au pacing, notamment les interdictions, et maîtriser les spécificités du parcours.
- Il doit se préparer pour la course avec la même conscience que le participant, en prévoyant une tenue adaptée, de l’eau, etc. et en s’assurant de pouvoir tenir le rythme sur la distance convenue, pour ne pas handicaper le coureur.
- Durant la course, il doit anticiper les besoins du coureur, par exemple pour les accessoires ou le ravitaillement.
- Il doit se préparer à toutes les éventualités : déshydratation du coureur, aléas météorologiques… Le coureur doit être prêt à résoudre n’importe quel problème.
- Il doit apporter son soutien mental au coureur en respectant ses souhaits : légers encouragements, blagues, anecdotes, partages sur le panorama, changement d’allure ou pause en cas de grosse baisse de régime.
- Enfin, même s’il est d’un optimisme à toute épreuve, le pacer est la personne qui sait prendre des décisions difficiles et inciter l’athlète à abandonner lorsque sa santé est menacée.
En mettant en œuvre ces conseils, le pacing peut contribuer à une expérience positive et véritablement influencer sur les performances du coureur.
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