frame running

Le Frame running révolutionne la pratique de la course à pied pour les personnes handicapées

Né au Danemark en 1991, le prédécesseur du Frame Running, alors baptisé « Race Runner », a conquis le reste du monde, au point de figurer désormais sur la liste des compétitions paralympiques internationales. Zoom sur cette discipline en plein essor, idéale pour les personnes souffrant de problèmes d’équilibre et/ou de coordination.

Le frame runner, un engin pour se déplacer ou faire de l’activité physique

C’est Connie Hansen, kinésithérapeute et athlète danoise en fauteuil roulant, qui a imaginé ce tricycle dépourvu de pédales et de vitesse pour permettre aux personnes atteintes de paralysie cérébrale de pratiquer la course à pied.

L’engin, aujourd’hui célèbre sous l’appellation de « frame runner », s’adapte à tous les sportifs qui se déplacent à l’aide d’un fauteuil roulant, de béquilles ou d’un déambulateur en raison d’une paralysie cérébrale, de troubles de l’équilibre, de dystrophie musculaire, d’amputation d’un ou des deux membres inférieurs ou encore d’agénésie. Grâce à l’engin, le coureur n’a pas à gérer les problèmes d’équilibre.

En effet, les trois roues assurent la stabilité du frame runner. L’utilisateur s’installe sur la selle, empoigne le guidon et fait mouvoir son tricycle par la force de ses jambes, étant soutenu par le plastron sur sa poitrine. Non seulement les muscles des membres inférieurs sont sollicités et renforcés, mais l’effort contribue au gainage du tronc et à l’amélioration de la condition physique générale du coureur. C’est à la fois un outil efficace pour faire de l’activité physique, ou simplement pour se rendre au travail ou à l’école.

Le frame runner existe en plusieurs tailles, avec différents formats de selle et de plastron pour s’adapter aux enfants comme aux adultes. Avant de se lancer, trouver le positionnement et faire les réglages sont indispensables afin d’éviter les blessures et douleurs articulaires.

Quelques accessoires running disponibles au rayon des équipements de running sont en outre recommandés pour une pratique sécurisée :

  • un casque,
  • des lunettes,
  • des gants,
  • des genouillères,
  • un short cycliste ou une tenue de sport appropriée.

Enfin, comme tout entrainement de running, la progressivité est la clé, pour s’habituer à la position, acquérir la technique et trouver son rythme. L’accompagnement d’un professionnel est par conséquent vivement conseillé.

Intégration progressive du frame running aux compétitions internationales

Le frame running gagne peu à peu sa place parmi les compétitions du mouvement handisport, y compris dans l’Hexagone. Depuis 2020, il est inscrit au programme des Challenges des Jeunes Athlètes et Jeux de l’Avenir (Régionaux et Nationaux). La discipline est par ailleurs présentée en démonstration au Championnat de France d’athlétisme, mais ne figure pas encore dans le programme officiel. Afin de soutenir le développement de la discipline, la Fédération française de handisport a remis cette année 61 frame runners à ses comités régionaux.

Les épreuves peuvent porter sur les courses de vitesse, de fond et de demi-fond, dans les trois classifications (RR1, RR2, RR3) définies par la CPISRA (Fédération internationale du sport pour les paralysés cérébraux) en fonction des capacités fonctionnelles des pratiquants. Au niveau mondial, le frame running fait partie des disciplines officielles des Jeux Mondiaux CPISRA et des compétitions de la World Para Athletics.

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