marathon Deauville 2023

Les bienfaits psychologiques insoupçonnés de la course à pied

La pratique d’une activité physique, et plus particulièrement la course à pied, est souvent motivée par le désir de préserver ou d’améliorer sa santé physique. Pourtant, les scientifiques sont également unanimes sur les bénéfices du running sur la santé mentale. En effet, au-delà de l’aspect physiologique, la course à pied agit sur le cerveau de manière complexe et multidimensionnelle.

Ces mécanismes neurobiologiques qui font du bien au corps et à la tête

Durant une course, le cerveau produit toute une série de neurotransmetteurs, tels que les endorphines, la dopamine et la sérotonine. Cette réponse hormonale progressive influence l’humeur, la douleur et la performance.

Dans le détail, dès les cinq premières minutes, la libération d’endocannabinoïdes stimule la dopamine, libérant les tensions accumulées et générant une sensation de bien-être et de détente. Une intensité plus soutenue, après une dizaine de minutes d’effort, augmente le cortisol, qui élimine le stress et permet un sommeil réparateur. Au-delà de 20 minutes d’exercice, une tolérance accrue à la douleur s’installe. Ces effets analgésiques persistent jusqu’à 50 minutes après la séance.

La sérotonine, essentielle à la régulation de l’humeur, croît vers la 35e minute, alors que la fréquence cardiaque est à son maximum, à 85 %. Une étude a montré que deux heures d’effort intense font grimper le taux d’endorphines de manière significative, suscitant un sentiment d’euphorie. Une fois l’exercice terminé, le corps met en œuvre des mécanismes de récupération. Il en résulte un retour progressif à l’équilibre des différentes hormones, favorisant une meilleure résilience physiologique et mentale.

En apportant la relaxation, le plaisir et la diminution du stress, la pratique régulière du running contribue au fonctionnement optimal de tous les systèmes essentiels du corps humain : nerveux, immunitaire, respiratoire, circulatoire, digestif, sensoriel…

Courir en groupe, un vecteur de socialisation

La pratique de la course à pied avec des proches (conjoint, amis, collègues) ou des membres d’un club permet de créer du lien. Sortir en groupe booste la motivation, surtout dans des conditions adverses (mauvais temps, crainte pour la sécurité le soir, etc.). De plus, encouragements mutuels, congratulations et partage d’expériences donnent envie de se donner à fond et de se dépasser. D’ailleurs, le fait de relever des défis et d’atteindre ses objectifs augmente la confiance en soi.

En plus d’un plaisir accru pour le sport en lui-même, les interactions sociales favorisent la sécrétion d’ocytocine, l’hormone de l’attachement, et renforcent le sentiment d’appartenance à une communauté. En particulier pour traverser les moments difficiles, celui-ci peut être d’une grande aide.

Le contexte dans lequel l’activité est pratiquée joue également un rôle essentiel. Un entraînement en forêt, à la campagne ou sur la plage, par exemple, permet de profiter du charme d’un environnement naturel, décuple les effets physiologiques.

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