Le running : plus qu’un sport, un secteur lucratif en pleine croissance
La course à pied, autrefois une activité solitaire, a évolué pour devenir un véritable phénomène de société. Avec 12 millions de coureurs en France, ce sport transcende les générations et les milieux sociaux, attirant tout particulièrement les jeunes et les femmes. Cependant, au-delà de la passion sportive, se dessine un marché florissant estimé à plus de 850 millions d’euros que se disputent équipementiers sportifs, sponsors et organisateurs.
Course à pied : un engouement qui ne s’essouffle pas
Loin d’être une simple tendance, la course à pied s’est solidement ancrée dans le quotidien de millions de personnes. Avec une croissance de plus de 20 % depuis 2014, ce sport longtemps pratiqué par une élite aisée s’est démocratisé pour rassembler les générations autour de valeurs communes : le partage, la convivialité et la solidarité. Solidarité, dans le sens où les grands rendez-vous du running poursuivent en majorité un but caritatif.
Les femmes, qui représentent désormais une part significative de 30 % des coureurs, ont largement contribué à populariser la pratique du running. Les jeunes, captivés par la diversité des types de course et l’esprit convivial qui caractérisent le running moderne, ont également influencé ce mainstream.
Le running sur les réseaux sociaux : une passion virale
Le running a su embrasser la révolution numérique pour se transformer en phénomène viral. Les coureurs partagent volontiers leurs exploits sur les plateformes sociales et des applications telles que Runtastic et Nike+ Running maintiennent les runners connectés.
Près de la moitié des adeptes utilisent activement les réseaux sociaux, 65 % préfèrent courir avec leur smartphone, tandis que 44 % s’équipent d’une montre connectée. Cette immersion digitale participe indéniablement à la popularité fulgurante du running, en lui conférant une dimension sociale et interactive inédite.
Les courses officielles : de nouvelles opportunités touristiques
Le running est devenu un véritable business touristique, avec des épreuves attirant des milliers de participants. Des organisateurs professionnels tels qu’Amaury Sport Organisation (ASO) ont modifié le paysage des courses, suscitant l’intérêt des villes qui aspirent à être perçues comme sportives et accueillantes.
Les grandes courses nationales, sponsorisées par les marques d’équipement running, génèrent des retombées économiques considérables pour les villes hôtes. Cependant, cette professionnalisation a également entraîné une hausse des frais d’inscription, non sans provoquer parmi les coureurs des préoccupations légitimes sur l’accessibilité de ce sport.
Chaussures, textiles et accessoires : le marché juteux du running
Avec une base de 12 à 16 millions d’adeptes, dont 35 % participent aujourd’hui à des courses officielles, le running a créé un vaste marché d’une valeur de 850 millions d’euros. Les chaussures spécifiquement conçues pour cette discipline se taillent la part du lion, générant à elles seules un chiffre d’affaires impressionnant de 500 millions d’euros.
Outre les chaussures, le marché propose une gamme variée de textiles et accessoires dédiés aux besoins exigeants des coureurs. Des équipementiers renommés tels que Nike, Asics, Salomon et Adidas dominent, mais de nouvelles griffes françaises comme Sirun ou BV Sport ou des acteurs comme Runnek, spcialisé dans les vétements de running personnalisé émergent pour diversifier davantage le marché.
Les dépenses des coureurs, auparavant perçues comme minimes, ont connu une croissance significative. Les hommes dédient en moyenne 528 euros par an à leurs équipements et inscriptions aux courses, tandis que les femmes consacrent 414 euros. Et les tranches d’âge de 46 à 60 ans affichent le panier moyen d’achats le plus élevé, atteignant 584 euros.
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